Les manifestations organisées par l’opposition guinéenne ont contribué à détériorer le climat politique déjà en proie aux difficultés, liées aux prochaines échéances électorales.
L’opposition guinéenne qui entend faire fléchir le pouvoir en place pour un dialogue politique franc, a lancé une série de manifestions depuis la première quinzaine du mois d’Avril 2015, à travers tout le pays.
En effet, les manifestations de lundi, comme celles organisée à plusieurs reprises par l’opposition le mois dernier, visent à réclamer le retrait du chronogramme électoral de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Selon le porte-parole de l’opposition, l’objectif des manifestations publiques est d’informer la Communauté internationale et l’opinion nationale sur « la gravité de la crise politique que traverse le pays, avec une certaine opacité dans la gestion des affaires publiques et électorales ».
Selon des témoins, des échauffourées ont opposé des jeunes aux forces de l’ordre à Wanidara (banlieue), ainsi qu’à Koloma. Des manifestants ont brûlé des pneus et jeté des cailloux sur les forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène hier lundi 4 mai 2015.
« Le problème avec ce régime c’est qu’après discussion il n’y a aucune application des clauses. La seule chose qui reste c’est de montrer que nous pesons sur la vie politique en Guinée », a déclaré un dignitaire de l’opposition comme une critique au pouvoir dirigé par le Président Alpha Condé.
D’où un appel pressant lancé aux militants de s’enregistrer sur les listes électorales afin de faire entendre leurs voix au moment opportun.
Quoiqu’il en soit, l’opposition n’entend pas baisser les bras tant que le régime ne s’inscrira pas dans une logique de dialogue inclusif, surtout, tant que la situation politique et socio-économique ne connaîtra pas une avancée notable au profit des populations.