Ayant fait face à de nombreuses crises depuis plusieurs années, le gouvernement du Sud-Soudan qui doit formellement déclarer son indépendance le 9 juillet prochain, fait face à de nouveaux défis venant des insurgés et des milices sur son propre territoire. En effet, des combats ont opposé samedi dans l’Etat de Jonglei des unités de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), les ex-rebelles aujourd’hui à la tête de l’armée du Sud-Soudan, à des hommes armés menés par l’ex-chef milicien Gabriel Tang. Ces affrontements qui ont duré trois heures, ont causés la mort d’environ 50 soldats de Gabriel Tang et cinq de ses généraux, selon Peter Lam Both, le ministre de l’Information de l’Etat du Haut Nil. La SPLA n’a pas fourni de bilan sur ses éventuelles pertes. Mais les deux parties ont affirmé que des dizaines de leurs troupes avaient été blessés et transférés à Malakal pour y recevoir des soins. Et selon M. Both, Il y a 34 soldats blessés de la SPLA et 43 civils blessés à l’hôpital. En outre, dans un incident séparé à Jonglei, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a annoncé dimanche qu’un membre de son personnel soudanais avait été tué dans une embuscade tendue vendredi dans la localité de Duk Payuel par des hommes armés non identifiés. Par ailleurs, les violences entre milices sudistes rebelles et l’armée sud-soudanaise ont provoqué l’exode de milliers de civils dans l’Etat pétrolier d’Unité, au Sud-Soudan.
Enfin, soulignons que ces tensions militaires croissantes et ces disputes politiques, suscitent une nouvelle menace pour le Soudan, alors que le pays se dirige vers la partition dans moins de trois mois, selon un haut responsable l’ONU.