Le «dialogue politique» proposé par le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, n’aura pas lieu. L’opposition s’est formellement opposée à participer à ce dialogue, car elle «ne trouve d’opportunité à un dialogue qui risque de nous entraîner dans un chemin de transition et de déboucher vers un glissement du calendrier électoral en violation de la Constitution », a indiqué dans une déclaration publique, une dizaine d’opposants réunis à Kinshasa.
L’opposition congolaise, voit donc en ce dialogue, une manœuvre du président Joseph Kabila, pour se maintenir au pouvoir au-delà des deux mandats fixés par la constitution. La déclaration commune déclinant « le dialogue publique » a été signée par les dirigeants du Mouvement de libération du Congo (MLC) et de l’Union pour la Nation congolaise (UNC), deux des trois principales formations de l’opposition représentées à l’Assemblée nationale. Quelques dizaines d’autres, ont validé cette déclaration.
Pour les opposants, principalement l’’UNC et le MLC, il n’a aucun intérêt à « se compromettre aux côtés de Joseph Kabila, alors que la fin est proche… on ne va pas se salir avec le bilan de Kabila », souligne un cadre de l’UNC. Ces deux parties de l’opposition et les autres opposants congolais, estime plutôt que la CENI et la majorité présidentielle, devrait se pencher sur leur liste de revendications, qui est restée lettre morte pour le moment.
Le collectif d’opposants propose notamment le report des élections locales, municipales et urbaines, après la présidentielle de 2016, ainsi que l’organisation d’une nouvelle opération d’enrôlement afin d’inclure les personnes majeures depuis 2011 dans le fichier électoral. L’opposition préconise également la tenue des élections provinciales et le respect du délai constitutionnel du 27 novembre pour les élections présidentielle et législatives.