Selon les premiers résultats partiels des législatives organisées dimanche dernier en Ethiopie, le parti au pouvoir et ses alliés ont raflé 442 sièges sur les 547 sièges à pourvoir au Parlement.
Le parti au pouvoir rafle ainsi tous les sièges à pourvoir dans la capitale, y compris dans la circonscription perdue lors du précédent scrutin. C’était la seule qu’avait gagnée l’opposition au niveau national en 2010.
« A Addis-Abeba, la totalité des 23 sièges seront occupés par le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (l’EPRDF)», a indiqué le président de la Commission électorale, Merga Bekena, lors de la lecture des résultats région par région.
En attendant les résultats définitifs, il est fort probable que les 105 sièges encore à pourvoir dans les 45.795 bureaux ouverts dans le pays, reviennent au partir au pouvoir. L’EPRDF qui dirige le pays depuis la chute de la dictature communiste en 1991, avait prévenu pendant la campagne électorale, que ses succès économiques depuis dix ans, allait lui garantir une victoire «écrasante» sur l’opposition. Une opposition, qui durant les élections n’a pas cessé de dénoncer les persécutions dont elle est victime. Mais le régime disposera encore des pleins pouvoirs pendant les cinq années à venir, même s’il a promis une ouverture démocratique.
En 2010, la coalition qui domine la vie politique en Ethiopie, avait raflé tous les sièges, laissant seulement deux sièges, un pour un candidat de l’opposition et l’autre pour un candidat indépendant.
Les élections législatives et régionales qui se sont tenues dimanche en Ethiopie ont été « calmes, pacifiques et crédibles », a affirmé la mission d’observation électorale de l’Union africaine, dans un rapport préliminaire dévoilé mardi dernier.