Le référendum prévu dans l’accord de paix signé en mai 2006 à Abuja, la capitale du Nigeria, sur le statut administratif de la région soudanaise du Darfour se tiendra le 1er juillet 2011.
Ceci a été annoncé par la Commission électorale nationale et reste un problème de taille dans la mesure où, les rebelles du Darfour s’y opposent parce que la décision a été prise unilatéralement par le Président soudanais, M. Omar el-Béchir. En effet, en fin mars dernier, le président Béchir avait annoncé qu’il organiserait un référendum sur le Darfour, au moment où les négociations entre les rebelles et le gouvernement étaient dans l’impasse.
Actuellement, le Darfour est divisé en trois régions. Le régime de Khartoum a prévu de redécouper cette région Ouest du Soudan en cinq régions. Le référendum doit permettre aux Darfouris de choisir entre cette option ou celle d’un retour à l’ancien statut qui faisait du Darfour une région unique jusqu’en 1994. La réunification aurait la faveur d’une majorité de citoyens du Darfour. En revanche, les groupes rebelles qui participent aux discussions menées à Doha, au Qatar avec l’aide du médiateur des Nations unies et de l’Union africaine rejettent ce référendum unilatéral.
Par ailleurs, le médiateur burkinabè, M. Djibril Bassolé, récemment nommé ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de son pays, est en route pour Doha où il doit présenter d’ici la fin de semaine son projet d’accord global à toutes les parties pour un examen final. La décision de Khartoum d’organiser le référendum le 1er juillet prochain risque de plomber les efforts de la médiation internationale et de faire basculer le processus de négociations.