La France espère la signature de nombreux contrats après la réception ce vendredi en Angola du président français François Hollande par son homologue angolais José Eduardo dos Santos. Cette issue scellerait le réchauffement des relations diplomatiques entre les deux pays refroidies par l’affaire de l’Angolagate.
Avec 80 sociétés et 2 000 compatriotes expatriés, la France est modestement représentée en Angola. La récente chute du prix de l’or noir pousse un peu plus l’Angola à diversifier son économie. Ces dernières années, les Espagnols se sont lancés dans le secteur minier, les Allemands dans l’industrie et la santé, et les Brésiliens dans l’agriculture. Mais la France devrait très vite rattraper leur retard. En marge de la visite de François Hollande, le groupe Accor devrait décrocher un contrat pour la construction de 50 hôtels, Eiffage pour la livraison de 300 passerelles urbaines, Alcatel pour la vente de câbles sous-marins et la Poste pourrait signer un accord avec son homologue angolaise. La France a également des atouts à faire valoir dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et des transports.
L’Angola exerce une forte attractivité sur les investisseurs étrangers par ses forts taux de croissance et son énorme potentiel de développement. Les relations entre la France et l’Angola ont été excellentes jusque dans les années 1990 avec l’affaire de la vente d’armes de l’Angolagate. Le président angolais n’a supporté que la justice française s’attaque à l’un de ses amis et soutien pendant la guerre civile, Pierre Falcone. Masi le froid diplomatique n’a jamais été un frein aux affaires. En 2014, la France était quand même le huitième fournisseur de l’Angola et son troisième pourvoyeur d’investissements directs à l’étranger derrière la Chine et les Etats-Unis, une place grandement due à la présence sur le marché angolais du groupe pétrolier Total.