Le traditionnel discours royal, prononcé jeudi à l’occasion du 62ème anniversaire de la révolution du roi et du peuple, a été marqué par la volonté du roi Mohammed VI de renforcer les mesures antiterroristes afin de garantir la sécurité et la stabilité qui caractérise le Maroc.
Après avoir mis en exergue les guerres civiles et les menaces terroristes qui déstabilisent plusieurs pays du monde arabe, le roi Mohammed VI s’est voulu rassurant quant à la situation sécuritaire actuelle de son pays. Le Maroc, a-t-il dit, a réussi à mettre en place une stratégie nationale fondée sur des mesures concrètes afin d’éviter la contagion extrémiste et l’éclosion de groupes terroristes sur son territoire.
Le souverain chérifien a assuré que cette stratégie sera renforcée, faisant état de l’adoption de certaines mesures sécuritaires telles que l’imposition de visa limitant l’entrée sur le territoire marocain de ressortissants syriens et libyens. Il a menacé d’expulsion ceux d’entre eux qui tentent de prêcher d’autres rites musulmans que le rite malékite, le seul officiellement en cours dans le royaume.
L’allocution royale a également été placée sous le signe des élections communales et régionales qui se tiendront d’ici deux semaines. A l’approche de ce scrutin clé, le roi a ainsi tenu à rappeler le rôle et les missions des élus locaux.
Il a en outre affirmé que la qualité des services fournis par les conseils élus n’incombent en aucun cas au gouvernement, une déclaration perçue par certains comme un avertissement lancé au citoyens marocains afin de choisir avec prudence les élus qui les représenteront. Le souverain marocain s’est voulu particulièrement insistant sur le vote et l’importance que revêt ce devoir citoyen au niveau des décisions régionales qui seront prises dans le futur.
Autre point clé du discours prononcé par le roi : la régionalisation avancée dans laquelle le Maroc s’est inscrit depuis 2010. Ce grand chantier a été érigé par le souverain marocain en véritable pilier du Maroc moderne, à l’occasion de cette allocution commémorant le soulèvement contre la décision des autorités coloniales françaises d’imposer, en 1953, l’exil forcé au roi Mohammed V, grand-père de l’actuel roi Mohammed VI.