Dix candidatures, dont celle du président sortant Alassane Ouattara, ont été validées ce mercredi par le Conseil constitutionnel pour l’élection présidentielle du 25 octobre en Côte d’Ivoire, selon la liste lue par le président du conseil constitutionnel Mamadou Koné.
Deux anciens Premiers ministre de Laurent Gbagbo, Charles Konan Banny candidat indépendant, et Pascal Affi N’Guessan, candidat du Front populaire ivoirien figurent sur la listes des candidats retenus, ainsi que l’ancien président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly. Le Conseil a finalement écarté 23 des 33 dossiers présentés. Parmi les 23 candidatures écartés, 22 sont non-recevables, et une non-éligible. Le président Ouattara, qui peut se vanter d’un bon bilan économique, est selon plusieurs observateurs le grand favori de ce scrutin crucial pour la stabilisation du pays après la crise postélectorale de 2010.
Bon nombre d’observateurs le voient remporter une victoire dès le premier tour, un objectif ouvertement affiché par le camp présidentiel. A cet effet Guillaume Soro, président de l’assemblée nationale affirmait il y a quelques jours que le véritable adversaire de Ouattara serait le score de la victoire.
Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par la contestation des résultats de la dernière présidentielle.
Les opposants les plus virulents au président Ouattara ont appelé à manifester avant même l’annonce, estimant que le Conseil devait invalider la candidature d’Alassane Ouattara, brandissant l’article 35 de la Loi fondamentale, qui stipule qu’un candidat à la présidentielle doit être Ivoirien d’origine, né de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens d’origine.
En 2010, lors de l’élection de M. Ouattara, dont la nationalité a souvent été mise en doute par le passé, le Conseil constitutionnel n’avait pas eu à se prononcer. Le président Laurent Gbagbo avait usé de l’article 48 de la Constitution, dans un contexte de crise politico-militaire, pour permettre à tous les candidats de se présenter. M. Amara Essy, un candidat indépendant à même déposer une requête auprès du conseil constitutionnel afin de déclarer irrecevable la candidature du président sortant.
Du côté du camp présidentiel, on estime qu’ayant exercé la fonction présidentielle, M. Ouattara est rééligible de plein droit. Mieux, selon ses partisans, le président Ouattara ne souffre d’aucun problème d’éligibilité, vu que sa candidature en 2010 avait été validée par le conseil constitutionnel en 2009.