Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a demandé jeudi aux militaires burkinabés de « faire preuve de retenue et de respecter les droits de l’homme et la sécurité » de la population.
Ban, cité par son porte-parole, a réitéré sa «ferme condamnation du coup d’Etat» militaire dans le pays et a estimé que «les responsables de ce coup d’Etat et de ses conséquences devaient rendre des comptes».
Ban a aussi exigé une nouvelle fois que «tous les responsables burkinabés qui sont détenus soient libérés immédiatement» et que la transition politique puisse reprendre son cours normal comme le prévoit la Constitution.
Il a aussi «déploré la violence» intervenue à la suite du coup d’Etat, précisant que son représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas « reste à Ouagadougou » pour tenter de résoudre cette crise en collaboration avec l’Union africaine et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Au moins une personne a été tuée par balle et une soixantaine ont été blessées depuis mercredi, selon un bilan d’un médecin du principal hôpital de Ouagadougou.
Un général proche de l’ancien président Blaise Compaoré a pris la tête des putschistes qui ont renversé jeudi les autorités de transition au Burkina Faso. Les militaires d’élite de l’armée quadrillaient la capitale, tirant pour disperser des manifestants hostiles au coup d’Etat.
Le Conseil de sécurité de l’ONU avait condamné mercredi soir le coup et ses 15 membres devaient tenir jeudi après-midi des consultations à huis clos sur la situation.