Le président ivoirien Alassane Ouattara a lancé ce dimanche un « message de réconciliation nationale » au premier jour de sa visite d’Etat dans le fief de son prédécesseur Laurent Gbagbo détenu par la CPI à la Haye pour crimes contre l’humanité, à moins d’un mois de la présidentielle prévue le 25 octobre.
« Je viens ici pour lancer un message de réconciliation nationale…Nous devons tout faire pour que ce qui nous est arrivé, il y a une dizaine d’années, ne se reproduise plus », a déclaré Alassane Ouattara aux cadres, chefs traditionnels et religieux de Daloa, première étape d’une visite de trois jours dans le fief de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo.
« En venant à Daloa, cela réveille un certain nombre de problèmes que ce pays a vécu au moment de la crise de 2002…Oui, Daloa a connu des crimes, des meurtres et des moments très douloureux », a-t-il rappelé.
En effet, février 2012, les juges de la Cour pénale internationale (CPI) avaient notamment évoqué le fait que « les 27 et 28 novembre 2002, les forces gouvernementales avaient tué 120 civils à Monoko-Zohi, un village près de Daloa », comme prétexte à élargir leur enquête aux crimes commis en Côte d’Ivoire depuis 2002.
« Nous devons, chacun, oublier ce qui s’est passé pour mieux bâtir l’avenir », a prôné le président, qui a par ailleurs présenté les performances réalisées par la Côte d’Ivoire lors de son premier mandat à la tête du pays.
Pour les présidentielles à venir, Alassane Ouattara qui est candidat à sa propre succession, a appelé les Ivoiriens à des élections « apaisées ».
Les chefs traditionnels ont quant à eux, plaidé pour « la mise en liberté des détenus politiques et le retour des exilés » qui, selon eux, contribueraient à apaiser le climat social ».