Après son investiture, le président élu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré a échangé, ce mercredi à Ouagadougou, avec une délégation du Front populaire ivoirien, conduite par Pascal Affi N’Guessan, le président FPI, principale formation de l’opposition en Côte d’Ivoire.
« Il a été question de la situation politique dans la sous-région ouest-africaine, des relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso qui sont des relations historiques et anciennes », a déclaré Pascal Affi N’Guessan, à sa sortie d’audience.
Selon le président du FPI, la rencontre a également permis d’évoquer avec le président du Faso la coopération entre partis socialistes, des membres de l’Internationale socialiste dans la sous-région.
« Nous avons réitéré nos félicitations au président Roch, à travers lui à tout le peuple burkinabè pour l’expérience historique que le Burkina Faso vient de vivre et qui constitue pour toute l’Afrique, un motif d’espoir », a dit le président du FPI, affirmant que le Burkina Faso a fait preuve de sa volonté de construire la démocratie, de faire progresser les libertés et de prendre en main son destin.
« Notre espoir est que les autorités ivoiriennes soient attentives aux aspirations du peuple burkinabè pour faire en sorte que ces aspirations ne soient pas contrariées (…) afin que tous les dossiers qui peuvent gêner la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso soient traités de façon diligente » a souhaité le Affi N’Guessan.
Bien qu’ayant été facilitateur dans la crise ivoirienne, le FPI au pouvoir en Côte d’ivoire à l’époque de la rébellion en 2002, n’a jamais pardonné à l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré d’avoir accueilli et abrité dans son pays des rebelles ivoiriens qui ont attaqué leur pays.
La demande d’extradition au Burkina, de Blaise Compaoré réfugié en Côte d’Ivoire depuis sa chute en octobre 2014, le putsch manqué du RSP et la récente affaire des écoutes téléphoniques entre Guillaume Soro le président de l’assemblée nationale ivoirienne et l’ex-ministre burkinabé Djibril Bassolé, sont autant de dossiers chaux dans les rapports entre ces deux pays frontaliers.