Le ministre ghanéen de l’Électricité, Kwabena Donkor a déposé jeudi denier, sa démission, au lendemain de l’annonce par son département de la fin du régime de délestage électrique qui a continuellement plongé le pays dans le noir depuis deux ans.
Dans une brève déclaration publiée vendredi, le président John Dramani Mahama a dit accepter la démission de son ministre, et l’a remercié pour « ses services en tant que ministre pionnier au Ministère de l’Electricité ».
En effet, le ministère de l’Electricité a été créé en novembre 2014, après Le limogeage du directeur de la compagnie publique d’électricité, et Donkor, un expert en énergie, a été nommé ministre.
Trois mois après son mandat, le ministre Donkor s’était engagé publiquement à démissionner s’il ne réussissait pas à mettre fin à la crise de l’électricité avant fin 2015.
Mais les pressions des habitants ont monté d’un cran, en novembre dernier, pour que le ministre honore son engagement de mettre fin à la situation de délestage alors que la crise d’électricité dans le pays se poursuivait toujours.
Mercredi dernier, le ministère de l’Electricité a finalement publié un communiqué, déclarant la fin du régime de délestage. Cependant, le Comité de gestion du délestage électrique a émis une contre-déclaration le lendemain jeudi contredisant le ministère de l’Electricité sur la situation d’approvisionnement du pays en électricité.
Au Ghana, la majorité des sources d’électricité provient de barrages hydro-électriques et des centrales thermiques, dont un grand nombre est géré par la Volta River Authority (VRA) et le Ghana Grid Company (GRIDCO) qui appartiennent tous deux au gouvernement et quelques-unes de ces centrales sont gérées par certains producteurs d’énergie indépendants (IPP) tels que le Groupe Shenzhen Energy.
Les causes de ces délestages qui datent de 2013, résident dans le faible niveau des retenues d’eau dans les trois barrages hydro-électriques au Ghana : le barrage d’Akosombo, le barrage de Bui et le Kpong barrage.
Ce faible niveau de ces barrages provient du fait des faibles précipitations de l’année dernière et principalement la chute du débit de l’eau à l’amont suite à la construction de barrages au Burkina Faso, sur une importante source d’eau du lac Volta.