La Somalie, plongée dans une guerre sans merci depuis plusieurs années et confrontée à un problème de piraterie maritime, rentre dans une phase électorale en vue d’une sortie de crise. Une situation non appréciée par les institutions fédérales de transition, dont le premier ministre du gouvernement, M. Mohamed Abdulahi Mohamed, s’est exprimé mercredi dernier devant le Conseil de sécurité de l’ONU, lors d’une réunion publique sur la sortie de la période de transition somalienne, prévue en août prochain.
En effet, le Premier ministre du gouvernement fédéral de transition de Somalie, te TFG, soutenu par l’ONU, a attiré l’attention du conseil de sécurité sur d’éventuels risques de chute dans l’instabilité politique, déclarant que sa nation était en guerre contre des forces extrémistes internes et externes et affaiblie par le problème de la piraterie. Selon ses propos, « La conséquence la plus dérangeante de cette situation est la chute dans l’instabilité politique précisément au moment où la situation de sécurité est sur le point de marquer une percée et où la gouvernance réalise des progrès effectifs ». Ceci, en ajoutant que face à de nombreux progrès enregistrés ces dernier temps, la période actuelle est inappropriée pour engager des processus électoraux irréalisables et des campagnes électorales qui entraîneront inévitablement des divisions.
Enfin, M. Mohamed Abdulahi Mohamed, a sollicité 12 mois supplémentaires de stabilité politique et de progrès sur le terrain de la sécurité, qui selon lui, offriront une chance d’élections véritables et justes dans lesquelles le public aurait la possibilité de participer. Quant au conseil de sécurité, il a invité les institutions fédérales de transition en Somalie à trouver un accord le plus tôt possible pour l’organisation d’élections du Président de la République et du Président du Parlement.