Les vœux du président zimbabwéen, M. Robert Mugabe, sur la tenue d’un référendum en fin de cette année suivi de la tenue des élections présidentielles semblent irréalisables. Ceci, en raison d’un éventuel ralentissement du processus d’élaboration de la constitution causé par le retrait du parti du Premier ministre, M. Morgan Tsvangirai.
En effet, le MDC, parti du premier ministre, s’est retiré du programme visant à la mise en place d’une nouvelle constitution, le mercredi dernier. Un retrait qui se justifierait, selon les membres de ce parti, par de nombreuses divergences sur la méthodologie à utiliser dans l’organisation des données recueillies pendant la campagne de collecte des points de vue des citoyens et d’autres parties intéressées. Ainsi, selon M. Douglas Mwonzora, co-président du Comité parlementaire sur la Constitution (COPAC) représentant le MDC , la Zanu-PF du président Mugabe refusait d’appliquer un précédent accord portant sur une analyse qualitative des données collectées au lieu d’une analyse quantitative.
En outre, soulignons que ce retrait à permis de dévoiler les problèmes que la COPAC à subis depuis le début du processus en 2009, avec les accusations de violence et d’intimidation portées contre ces deux parties. Le parti de M. Mugabe compte cependant, poursuivre le processus déjà engagé malgré l’absence du MDC. Ceci, même si le parti de M. Ncube n’a pas encore proposé une position sur la question.
Enfin, rappelons que le processus d’élaboration de la Constitution a été également remis en cause par certains milieux dans le pays, dont le Congrès des syndicats du Zimbabwe et l’Assemblée nationale constituante, qui ont estimé que le processus n’était pas mené par le peuple tout en menaçant d’inciter la population à choisir « non », lors du référendum sur l’adoption de la constitution.