La France a affiché sa volonté de mettre fin à son opération militaire Sangaris en Centrafrique en 2016, a annoncé dimanche, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.
« L’objectif c’est que l’opération Sangaris en tant que telle, opération militaire, s’arrête », a-t-il dit, rappelant qu’un « processus démocratique » en Centrafrique et l’élection prochaine d’un président sont en cour.
« Je souhaite que cela soit fait au cours de l’année 2016 et qu’il reste sur le territoire de Centrafrique de petites unités comme c’était le cas auparavant », a ajouté Jean-Yves Le Drian.
En effet, les troupes françaises qui comptent actuellement 900 soldats contre 2.500 hommes au début de l’opération fin 2013/début 2014, seront ramenées à environ 300 soldats, a-t-il laissé entendre le ministre français.
Jean-Yves Le Drian a par ailleurs émis le vœu que l’Union européenne s’engage à former l’armée centrafricaine, précisant qu’il comptait en parler cette semaine avec ses collègues européens, lors d’une réunion informelle des ministres européens de la Défense les 3 et 4 février à Amsterdam.
« J’ai souhaité – et je pense que j’aurai satisfaction cette semaine – qu’il y ait aussi, comme nous l’avons fait au Mali, une mission de formation de l’UE pour reconstituer l’armée de la République centrafricaine, en faire une véritable armée » a-t-il dit.
Cependant, l’armée française ne compte pas en revanche réduire sa présence au Sahel. Le dispositif « Barkhane n’a pas vocation à être allégé », a souligné le ministre de la Défense. L’opération mobilise 3.500 hommes dans cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso).