Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders a souligné l’importance de l’envoi d’une force d’interposition au Burundi, où le pouvoir et les rebelles commettent des violences depuis plusieurs mois.
Reynders a affirmé qu’il faudrait, en cas d’impasse dans ce pays, de «redemander à l’Union africaine (UA) et aux Nations Unies d’imaginer une force d’interposition».
Pour lui, « Il ne s’agit pas de pointer du doigt exclusivement les violences du pouvoir, il y a aussi des violences commises (…) par des rebelles armés. Aujourd’hui, on doit appeler tout le monde à ne pas faire usage de la violence et à revenir à la table des négociations».
Le chef de la diplomatie belge souligne cependant que son pays attend l’implication des autres car, a-t-il dit, «la Belgique ne peut évidemment pas le faire seule, nous n’avons pas cette intention, ni cette capacité d’agir seuls dans un pays comme le Burundi ».
La Belgique, ancienne puissance coloniale au Burundi, est le premier pays à annoncer son intention de participer à une mission d’intervention au Burundi.
De son côté, Bujumbura accuse régulièrement la Belgique d’être le chef de file d’un « complot international » contre le pouvoir du président Pierre Nkurunziza et « d’armer » l’opposition dans l’objectif de « recoloniser » le Burundi.