Les juges d’instruction français qui enquêtent dans le cadre de l’affaire des biens mal acquis, ont saisi des biens immobiliers que détient en France, la famille du président gabonais, Ali Bongo du Gabon. Cette saisie concerne deux bâtiments de chic.
Les juges ont mis la main sur un hôtel de luxe en plein Paris et une villa à Nice, sur la Côte d’Azur. Les deux immeubles appartiennent à la famille Bongo. L’enquête visant une société immobilière dirigée par une Française a finalement débouché sur ces deux immeubles qui auraient été acquis à prix d’or, selon les enquêteurs et les organisations de la société civile qui ont déposé une série de plaintes contre les chefs d’Etat africains.
Cette instruction a lieu dans le cadre d’une vaste affaire dite de biens mal acquis qui vise essentiellement trois chefs d’Etat africains, dont feu Omar Bongo Ondimba, le défunt père de l’actuel président gabonais Ali Bongo. Denis Sassou N’Guesso du Congo et Obiam Nguema Mbasogo de la Guinée Equatoriale aussi sont dans le viseur de la justice française.
Cette saisie ouvre un nouvel épisode dans cette affaire. Pendant longtemps l’enquête menée par les juges français n’a jamais conduit à mettre la main sur les biens des familles présidentielles visées. Les autorités gabonaises n’ont jamais vu d’un bon œil l’enquête menée par les juges français. En janvier dernier, le Gabon avait déjà rappelé son ambassadeur à Paris pour consultation.
Selon les sources proches de l’enquête, un troisième immeuble serait également saisi. Mais celui-ci appartiendrait au président congolais Sassou N’Guesso, visé lui aussi par la même enquête. Les familles présidentielles concernées par ce dossier ont toujours dénoncé un «harcèlement judiciaire».