Les autorités malgaches ont rappelé mercredi l’interdiction des manifestations à caractères politique ou pouvant entrainer des troubles à l’ordre. Une mesure qui fait polémique dans le pays, secoué ces derniers temps par une vague de manifestations.
Cet à la suite d’une manifestation organisée par les transporteurs urbains que le commandant de la gendarmerie d’Antananarivo a décidé d’interdire les différents mouvements de protestations politiques ou sociales. Les travailleurs en manifestation réclamaient l’amélioration de leurs conditions de voyage. Cette mesure est annoncée au moment d’autres forces syndicales et politiques s’apprêtaient à manifester ce jeudi dans la ville.
La plupart des manifestations touchent les revendications sociales. La cherté de la vie, le faible pouvoir d’achat et les violences diverses sur les personnes amènent souvent les populations à sortir dans la rue. Des manifestations qui terminent souvent par des débordements que les organisateurs n’arrivent pas à contenir. La gendarmerie estime que la seule autorisation municipale ne suffit plus pour s’emparer de la rue.
La polémique que suscite cette interdiction reste vive dans le pays. Les manifestants dénoncent une « atteinte grave » aux libertés fondamentales. Certains pensent qu’il faut prévenir que guérir. Les commerçants ont souvent fait les frais de ces manifestations qui débouchent sur les pillages et les vols organisés. La gendarmerie elle-même souhaite désormais réguler les manifestations en accordant des autorisations.