En tournée dans plusieurs Etats arabes du Golfe, le roi Mohammed VI s’est rendu jeudi à Doha où il s’est entretenu avec l’Emir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, dans une rencontre qui intervient à la suite du sommet du 20 avril à Riyad, marqué par la conclusion d’un partenariat stratégique sans précédent entre le Maroc et les pays du CCG.
L’étape Qatarie de la tournée de Mohammed VI est la troisième de son périple dans les pays du Golfe, après l’Arabie Saoudite et Bahreïn. Dans la capitale saoudienne, le souverain marocain avait pris part à un sommet avec les dirigeants des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG). Il s’agit du premier sommet du genre entre les riches monarchies pétrolières du Golfe et le Maroc, situé à l’autre extrémité du monde arabe, sur la côte Atlantique.
Le nouveau déploiement diplomatique de Mohammed VI place désormais le Maroc au cœur des questions brûlantes de la région arabe. Surtout après la déclaration conjointe issue du sommet de Riyad, qui insiste sur la communauté de destin entre les pays du CCG et le royaume chérifien face aux dangers du terrorisme et des partitions qui menacent la région arabe.
Les six Etats du CCG (Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Qatar, Bahreïn, Koweït et Oman) ont également apporté un précieux soutien au Maroc sur la question du Sahara. Rabat est confronté à un conflit régional qui oppose le Maroc au Polisario, le front séparatiste soutenu par l’Algérie.
Outre la coopération de plus en plus étroite qui unit le Maroc aux pays du CCG dans les domaines politique, sécuritaire et de défense, les riches Etats pétroliers du Golfe ont considérablement accru leurs investissements dans le royaume chérifien. En 2014, les Investissements Directs Etrangers au Maroc en provenance des pays du Golfe ont représenté 19% du total des IDE réalisés au Maroc.
Les IDE du Golfe proviennent essentiellement des Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite. Avec des investissements orientés en grande partie vers les secteurs du tourisme, de l’immobilier et de l’énergie, les EAU sont devenus le troisième investisseur étranger au Maroc, derrière la France et l’Espagne.