L’opposant congolais Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga s’est vu refuser lundi, les autorisations nécessaires à l’atterrissage de son avion à Kinshasa, la capitale de la RD Congo.
Il se rendait dans la capitale de la RDC pour rendre hommage à la star de la rumba, Papa Wemba décédé dernièrement en Côte d’Ivoire.
Pressenti comme candidat à la succession du président sortant, Joseph Kabila, Moïse Katumbi n’a pas pu se rendre à Kinshasa comme certains opposants pour saluer la mémoire de Papa Wemba. Officiellement, l’ancien gouverneur du Katanga n’avait pas l’autorisation d’atterrir son jet privé à l’aéroport de N’djili à Kinshasa.
Mais de nombreux observateurs voient dans cet empêchement, un acte malveillant du pouvoir de Kinshasa dont Katumbi est farouchement opposé depuis quelques mois. Une coalition de l’opposition avait désigné dimanche Moïse Katumbi comme candidat commun de l’opposition à l’élection présidentielle de novembre 2016.
Son arrivée à Kinshasa devait mobiliser davantage ses partisans et créer des débordements dans la capitale. L’opposant congolais a déjà été empêché à maintes reprises, d’assister même aux entrainements de son équipe de football, TP Mazembe.
A l’occasion des obsèques de Papa Wemba, le ministre de la culture Mbanza Mukalay avait appelé les forces de la Majorité et celles de l’opposition à taire leurs divergences et de se contenter de rendre hommage à la star décédée.
Plusieurs leaders de l’opposition n’étaient pas présents à l’hommage officiel rendu lundi au palais du peuple, où le président Kabila a décoré par posthume, le défunt Papa Wemba.
L’UDPS, la principale formation de l’opposition s’est contentée de publier un communiqué à l’endroit de la famille de Papa Wemba et des artistes congolais. Vital Kamerhe, un autre opposant, s’est plutôt rendu au village Molokay, où le corps du musicien a été exposé avant son enterrement.