Après une visite fructueuse en Russie à la mi-mars, le roi Mohammed VI se rend, mercredi 11 mai en Chine, pour une visite officielle qui confirme la nouvelle stratégie adoptée par le Maroc pour diversifier et élargir ses partenariats au-delà des traditionnelles relations avec l’Union européenne voisine.
Au programme de cette visite, des entretiens entre le souverain marocain et le président chinois Xi Jinping qui porteront sur le renforcement des relations bilatérales en vue de les hisser au rang d’un partenariat stratégique, selon un communiqué officiel publié à Rabat.
Le Maroc et la Chine dont les échanges économiques ont connu une rapide évolution au cours des dernières années, pourraient parvenir à la conclusion d’un accord de libre-échange, qui serait le premier entre l’empire du milieu et un pays maghrébin. La Chine pourrait mettre à profit la forte implantation des entreprises marocaines dans les pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique subsaharienne pour poursuivre l’expansion chinoise en Afrique. Un partenariat triangulaire qui s’inscrit dans l’objectif de l’impulsion de la coopération Sud-Sud prônée par les deux pays.
Allié traditionnel de l’occident, le Maroc a drainé au cours des dernières années d’importants investissements étrangers dans les domaines de l’offshoring et de l’industrie automobile et aéronautique. L’usine du constructeur français Renault implantée près de Tanger, dans le Nord du Maroc, a exporté plus de 250.000 véhicules en 2015. Une capacité qui est appelée à se renforcer avec l’arrivée dans le royaume de l’autre grand constructeur Peugeot.
Capitalisant sur son ouverture économique, le Maroc cherche toutefois à élargir ses partenariats à d’autres parties du monde. Une nouvelle orientation de la politique extérieure du Maroc que le roi Mohammed VI avait exposée à l’occasion du sommet de Riyad qui l’avait réuni, en avril dernier en Arabie Saoudite, avec les dirigeants arabes du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
Lors de ce premier sommet qui avait scellé un partenariat stratégique entre le Maroc et les pays du CCG, le souverain marocain avait affirmé que « tout en restant attaché à la préservation de ses relations stratégiques, le Maroc cherche à diversifier ses partenariats, tant au niveau géopolitique qu’au plan économique ».