Un groupe de juristes envisage de mener des actions en justice en vue de destituer Isabel Dos Santos, la fille du président angolais Eduardo Dos Santos, qui vient d’être nommée jeudi dernier, à la tête de la compagnie pétrolière publique Sonangol.
La nomination d’Isabel Dos Santos est «illégale» martèle une douzaine de juristes qui entendent démontrer les faits par des moyens légaux. Ils ont annoncé samedi une action en justice qui s’articulera autour de trois axes. « Un document sera remis au chef du gouvernement, c’est-à-dire au président lui-même, nous allons déposer une plainte auprès du procureur général de la République et nous allons déposer une demande de blocage d’acte administratif devant la Cour suprême», a précisé Me David Mendes, membre du collectif des juristes contestataires.
Avant même l’annonce de cette action en justice, l’opposition avait réagi vigoureusement dès l’annonce de la nomination d’Isabel Dos Santos à la tête de Sonangol. Selon elle, le président Dos Santos aurait fait preuve d’un «favoritisme» à travers cette nomination.
Selon le classement du magazine américain Forbes, Isabel Dos Santos fait partie des personnes les plus riches d’Afrique. Elle possède une fortune d’environ 3,3 milliards de dollars. Ce qui fait d’elle la femme la plus riche du continent et la huitième fortune d’Afrique.
Surnommée la “Princesse”, cette femme d’affaires et mère de trois enfants possède de nombreux actifs dans des sociétés angolaises et dans d’autres pays. C’est le cas de la principale compagnie de téléphonie mobile Unitel de l’Angola ou encore de la banque BIC. Au Portugal, ancien colonisateur de l’Angola, elle détient également des parts dans la banque BPI ou encore dans NOS, un opérateur des télécommunications.
Selon ses détracteurs, cette fortune se serait bâtie sous la protection de son père qui dirige l’Angola deuxième pays producteur de pétrole en Afrique après le Nigeria depuis 1979.