La Fondation pour la démocratie et la gouvernance a déposé le week-end écoulé, une plainte au tribunal de grande instance de Paris, contre l’opposant gabonais, Jean Ping, pour incitation à la haine et appel à la violence.
Cette plainte fait suite aux propos tenus, en avril dernier, par l’opposant au régime d’Ali Bongo, lors d’un meeting.
« Les musulmans sont des cafards(…) nous devons nous débarrasser de ces cafards », avait lancé, Jean Ping, candidat déclaré à la prochaine présidentielle au Gabon, des propos qui continuent de susciter des réactions.
Des voies se sont déjà élevées au Gabon, pour dénoncer ces «propos haineux et racistes». Cette fois-ci, c’est sur le plan international que l’indignation est exprimée.
Présidée par Gregory Mathieu, la Fondation pour la démocratie et la gouvernance, ayant jugé les propos de Ping, «d’une gravité extrême» et sonnent comme une incitation à la haine et un appel à la violence », a saisi les tribunaux français.
«Nos ONG amies sur place s’étonnent grandement du fait que ceux-ci (les propos de J. Ping) n’ont été ni commentés, ni condamnés par les décideurs politiques en Europe alors que l’UE accompagne le Gabon dans le processus électoral», a indiqué Gregory Mathieu, précisant que «le terme de cafards est particulièrement insoutenable quand l’on se souvient qu’il était utilisé alors par les génocidaires rwandais».
A travers sa plainte, la Fondation entend attirer l’attention des acteurs de la vie sociopolitique gabonaise, ainsi que de la communauté internationale, sur la nécessité de condamner de tels propos irresponsables, qui ne participent pas à la consolidation de la démocratie, surtout en ce moment crucial et sensible, de l’élection présidentielle au Gabon.