Le référendum sur une nouvelle Constitution en Côte d’Ivoire voulue par le président Alassane Ouattara, a du mal à passer dans le camp de l’opposition. Vingt-trois partis de l’opposition, dont le Front Populaire Ivoirien (FPI), ont adopté ce jeudi une déclaration commune réfutant le projet du président Ouattara.
Selon les termes du document, «les signataires rejettent la procédure anti-démocratique, autoritaire et unilatérale du président pour la Nouvelle Constitution et invitent le président à faire preuve de sagesse en retirant purement et simplement le projet de référendum constitutionnel».
Alassane Ouattara, qui tient à respecter sa promesse de campagne, avait indiqué début juin, que le projet de la nouvelle Constitution doit être présenté en septembre-octobre et soumis à référendum. Le nouveau texte devrait créer un poste de vice-président et un Sénat, mais aussi évacuer le concept d’«ivoirité», sources de tensions.
Des propositions très critiquées par l’opposition, pour qui «la nomination d’un vice-président vise en réalité à lui [Alassane Ouattara] permettre de choisir son successeur, ce qui traduirait une déviation monarchique du pouvoir. La multiplication de nouvelles institutions, vice-présidence, Sénat, Chambre des rois, dans une période où le budget de l’État s’avère insuffisant pour faire face à l’amélioration du niveau de vie des populations est anachronique».
Outre le FPI, plusieurs autres partis de l’opposition ont également signé le texte. Dans le détail, il s’agit du Cojep de l’ex-chef des jeunes patriotes, du Lider de Mamadou Koulibay l’ancien président de l’Assemblée nationale, de l’URD de l’ancienne ministre Danielle Boni Claverie, du RPCI de Bamba Morifère ou encore du Nacip de « Sam l’Africain ».