La situation sécuritaire reprend des allures inquiétantes en Centrafrique où on signale une recrudescence ces derniers jours de la violence à Bangui, la capitale du pays et dans plusieurs zones rurales, menaçant de faire à nouveau sombrer dans le chaos, a mis en garde lundi une institution spécialisée de l’ONU dans un communiqué.
«Alors que 2016 avait débuté sous de bons auspices, avec les élections réussies de février 2016, les événements récents qui se sont déroulés à Bangui et dans plusieurs endroits du pays me font craindre une nouvelle escalade de violence dans les mois à venir», a déclaré Zeid Ra’ad Al Hussein, le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme. «Il est urgent, a-t-il dit, de désarmer les groupes armés, qui restent bien trop puissants et ont toujours le potentiel de rallumer le conflit, de rétablir l’autorité étatique et l’état de droit, et de garantir la sécurité de tous les civils».
Ce lundi encore, indique le haut responsable, les Casques bleus de la mission de l’ONU en Centrafrique (la Minusca) ont dû intervenir pour faire évacuer des membres de la police centrafricaine et de la mission onusienne qui se trouvaient dans les locaux d’un commissariat de la capitale encerclés par une foule hostile et armée.
«Plusieurs incidents récents ont eu lieu dans diverses régions, où les groupes armés continuent d’exercer leur contrôle, de commettre des violations graves des droits de l’homme et de prendre les civils pour proie», a souligné le Haut-commissaire. Selon l’ONU, ces affrontements impliquant des groupes armés, y compris les ex-Séléka et anti-Balaka, ont fait au moins 17 morts depuis début juin.
«Les autorités ougandaises doivent garantir que d’autres abus ne surviennent pas, que tous les auteurs présumés fassent l’objet d’une enquête et qu’ils soient condamnés et punis avec toute la rigueur de la loi, si des preuves suffisantes sont réunies», a recommandé le Haut commissaire.