La présence du nouveau Chef de l’Etat béninois, Patrice Athanase Talon, au sommet de l’Union Africaine (UA) à Kigali, les 17 et 18 juillet prochain, reste incertaine.
Investi il y a un peu plus de trois mois, Patrice Talon, sauf coup de théâtre, ne participerait pas à son premier sommet des chefs d’État de l’UA. Selon des indiscrétions, il serait alors représenté dans la capitale rwandaise par son ministre des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci.
La raison de cette possible absence est d’ordre privé : sa fille de 28 ans, se marie à Paris à la même période (la cérémonie doit se tenir le 16, et un déjeuner de famille, le lendemain). Un événement prévu depuis près d’un an et auquel le chef de l’État a notamment convié ses amis et anciens collaborateurs du monde des affaires.
Si cette absence venait à se confirmer, Patrice Talon serait, encore une fois, en proie à de vives critiques, surtout dans son pays.
En effet, alors qu’il incarnait une « rupture » voulue par une majorité écrasante des Béninois, pour le moment, le président Talon n’a pas encore convaincu ses électeurs. D’abord critiqué sur la composition de son gouvernement, il provoquera ensuite de vives remous au sein de l’opinion publique béninoise, par son discours controversé à l’Elysée, où il affirmait que le «Bénin est un désert de compétences». En outre, son projet d’un mandat unique à la présidence de la République continue à faire débat au sein de la classe politique de son pays.