Le processus électoral au Gabon en prévision des présidentielles du 27 août 2016, la Commission électorale nationale autonome et permanente gabonaise (Cenap) a enregistré à la date du mardi 12 juillet, 18 candidatures, dont celle du président sortant, Ali Bongo Ondimba.
Alors qu’il brigue un second mandat après sept ans au pouvoir, Ali Bongo Ondimba, 57 ans, fait face, pour ce scrutin, à une concurrence de taille, animée par ses anciens collaborateurs, qui ont regagné les rangs de l’opposition.
Ces dernier n’ont d’ailleurs ménagé aucun effort pour tenter d’invalider la candidature d’Ali Bongo, contestant devant la Cenap, son acte de naissance. Des arguments balayés par cette instance, qui a, au contraire, enregistré en bonne et due forme, la candidature du fils de feu président Omar Bongo.
Sauf invalidation ou désistement, Ali Bongo devra donc en découdre dans les urnes, avec 17 autres de ses compatriotes, dont les plus influents seront sans doute Jean Ping et Guy Nzouba-Ndama.
Jean Ping, ancien Directeur de Cabinet du Président Omar Bongo et ancien Président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping était un grand proche du pouvoir Bongo. Il connait donc bien son principal adversaire, Ali Bongo Ondimba, qui fut pendant de longues années, son beau-frère.
Mais depuis la non-reconduction de Jean Ping, à la tête de la Commission de l’Union africaine en 2012, la rupture entre les deux hommes est largement consommée. L’ancien baron d’Omar Bongo, promet d’être le candidat d’un seul mandat.
Pour avoir occupé le poste de Président de l’Assemblée nationale gabonaise, d’où il a démissionné en avril dernier, Guy Nzouba-Ndama se présente en candidat de taille, car il connaît bien les rouages de l’État. À bientôt 70 ans, cet ancien professeur de philosophie a en effet dominé pendant 19 ans, le paysage politique gabonais depuis son perchoir. Fidèle soutien d’Omar Bongo Ondimba, il avait également œuvré pour la victoire de son fils Ali Bongo en 2009.
A ce tandem de taille, s’ajoute l’ancien Premier ministre d’Omar Bongo Ondimba, Casimir Oyé Mba. Ce dernier qui avait déçu en renonçant à l’élection présidentielle de 2009 à la dernière minute, promet cette fois-ci faire la course jusqu’au bout.