La Commission électorale nationale permanente et autonome (Cenap) a annoncé ce week-end, avoir validé 14 dossiers de candidature à l’élection présidentielle du 27 août prochain au Gabon, sur les 19 enregistrés le 12 juillet dernier. Cinq dossiers, jugés «incomplets», ont donc été rejetés par la Commission.
Alors que l’opposition gabonaise le juge non éligible et dénonce sa candidature, le président sortant Ali Bongo Ondimba fait bien parti des 14 candidats retenus par la Cenap. Il affrontera donc d’anciens caciques du régime, aujourd’hui dans l’opposition, notamment l’ex-président de la Commission de l’Union africaine Jean Ping, l’ancien président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama, et l’ancien gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale, Casimir Oye Mba.
En milieu de semaine dernière, deux des principaux partis d’opposition, l’Union nationale (UN) et le Rassemblement héritage et modernité, avaient annoncé avoir déposé près de 2.700 recours devant la Cenap, pour contester la candidature du président, sans obtenir gain de cause.
Ils affirment qu’Ali Bongo est un enfant nigérian adopté par l’ex-président Omar Bongo à la fin des années 1960 et l’accusent d’avoir falsifié son état-civil. Selon cette thèse, il ne peut pas être président en vertu de la Constitution, qui impose d’être né Gabonais. Après la validation officielle par la Cenap, ces opposants disposent de 72 heures pour déposer un ultime recours pour contester sa candidature devant la Cour constitutionnelle.
A moins de deux mois du scrutin présidentiel dans ce pays réputé calme, la tension est désormais palpable, laissant l’opinion incertaine, sur l’issue de cette bataille électorale.