L’organisation des Nation Unies (ONU) a mis en garde les autorités de la République Démocratique du Congo (RDC) contre le risque de mettre à mal ses acquis en matière de Droits de l’Homme, si rien n’est fait pour assainir le climat politique.
Cette mise en garde de l’Onu intervient au moment où la RDC connait un climat politique tendu, né de la volonté du président sortant, Joseph Kabila de briguer un nouveau mandant, en refusant d’organiser l’élection présidentielle avant décembre 2016 qui marque la fin de son mandat actuel.
«Les avancées importantes dans le domaine de la lutte contre l’impunité des violences sexuelles, reflètent des progrès plus larges réalisés en RDC depuis la dernière décennie », a déclaré le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, lors d’une conférence de presse tenue jeudi à Kinshasa, à l’issue d’une visite de quatre jours dans ce pays.
«Il semble toutefois qu’aujourd’hui ces avancées puissent être en danger. Alors que des échéances électorales cruciales approchent, la tension monte», a-t-il prévenu.
Le «harcèlement croissant des représentants de la société civile et des journalistes, la répression des voix qui s’opposent au gouvernement et les dispersions excessives et parfois mortelles de manifestations» en cette période préélectorale, sont autant d’éléments inquiétants de l’avis de Zeid Ra’ad Al Hussein.
Le diplomate jordanien a regretté «de ne pas avoir pu rencontrer» le chef de l’État à l’issue de cette visite, qui l’a conduit dans les provinces troublées du Nord et Sud-Kivu avant l’étape finale de Kinshasa.