Le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara avait promis lors de sa cérémonie d’investiture le 21 Mai dernier de constituer un gouvernement d’union nationale, dont certains éléments du Front populaire ivoirien (FPI), parti de l’ex président Laurent Gbagbo. Ainsi ce mercredi 25 Mai, les militants du FPI par la voix de leur président par intérim Mamadou Koulibaly se sont dits prêts, à intégrer le gouvernement d’union nationale mais à certaines conditions. Mamadou Koulibaly a indiqué à la presse locale que « Les militants ont décidé à une large majorité : oui, nous allons au gouvernement, mais à condition que les questions des camarades incarcérés et de la sécurité soient traitées et résolues ». En résidence surveillée dans le nord du pays à Korhogo, Laurent Gbagbo est invité à comparaître devant la justice ivoirienne pour exactions, de concussion et d’appels à la haine entre autres. Quant à son épouse Simone Gbagbo et la majorité de ses proches, ils sont aussi détenus dans le nord du pays. Toutefois M. Koulibaly reconnaît quant à la question de la sécurité, qu’elle était déjà en voie d’amélioration puisque « Les militants, de plus en plus, sont encouragés à sortir », après des mois vécus dans la peur des représailles. Déjà tournés vers l’avenir en vue des législatives prévues avant fin 2011, les militants du FPI demanderaient aussi des garanties quant à la question de la Commission électorale indépendante (CEI) et de la liste électorale : sont-elles encore « valables ou non ? » s’interroge M. Koulibaly. La CEI et la liste électorales étant deux facteurs majeurs dans la crise postélectorale ivoirienne, elles méritent en effet une attention particulière afin d’éviter une prochaine crise notamment pour les législatives.