Le porte-parole adjoint du secrétaire général l’ONU a indiqué que «toutes les nominations politiques au Soudan du Sud, doivent être compatibles avec les dispositions énoncées par l’accord de paix» signé en août 2015, sous l’égide de l’Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l’Est.
Dans un communiqué lu à la radio nationale, le président sud-soudanais, Salva Kiir a décidé en fin de semaine dernière de nommer l’ex-ministre des Mines, Gen Taban Deng au poste de vice-président, en remplacement de Riek Machar. Ce dernier avait quitté la capitale Juba, à la suite des affrontements mi-juillet entre ses troupes et celles restées fidèles au président Kiir. Mais, malgré les appels de ce dernier, Machar n’a pas souhaité revenir dans la capitale Juba pour l’immédiat, craignant pour sa propre sécurité.
Afin de mettre un terme à la vacance au sommet de l’État, Salva Kiir a décidé de nommer Gen Taban Deng en accord avec une décision interne au SPLM-IO qui a désigné l’ancien ministre des Mines vice-président par intérim.
Difficile de dire si cette désignation entre dans l’esprit de l’accord de paix qui stipule que le poste de premier vice-président doit être approuvé par le SPLM-IO. Taban Deng est présenté comme étant déchu de sa qualité de membre du parti d’une part, et d’autre part, l’homme s’oppose à la ligne de son parti relative au déploiement d’une force d’interposition au Soudan du Sud. Le vice-président Riek Machar a fait de ce déploiement une condition sine qua non de son retour à Juba, tandis que le président Salva Kiir dit ne pas vouloir en entendre parler.
Lors d’une conférence de presse, la semaine dernière, le porte-parole des Nations Unies a fait mention de l’obstruction et des pressions dont sont victimes les personnels de l’ONU au Soudan du Sud.