Le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba est bien candidat à sa propre succession, comme vient de le décider la Cour Constitutionnelle du pays, qui a rejeté les recours en inéligibilité introduits par les opposants Jean Ping, Guy Nzouba-Ndama et Pierre-Claver Maganga Moussavou, contre la candidature d’Ali Bongo.
Les trois opposants et candidats au scrutin présidentiel du 27 août prochain, n’auront donc pas obtenu gain de cause. Dans une décision rendue en milieu de semaine, la juridiction suprême du Gabon a déclaré «irrecevables» leur recours en inéligibilité.
Mi-juillet dernier, la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) avait déjà rejeté le recours des opposants, et a validé 14 candidatures sur les 19 enregistrées, dont celle du président sortant, Ali Bongo.
Ces trois prétendants au palais du bord de mer accusent le chef de l’État d’être un enfant nigérian adopté par l’ex-président Omar Bongo à la fin des années 1960 et l’accusent d’avoir falsifié son état civil. Selon leur thèse, déjà rejetée par la justice française, il ne pourrait ainsi prétendre à la fonction présidentielle en vertu de l’article 10 de la Constitution, qui exige d’être né gabonais pour accéder la présidence de la République.
Des arguments rejetés par la Cour Constitutionnelle, qui estime que, non seulement «…l’acte de naissance incriminé n’a pas été produit au dossier soumis à l’examen de la Cour», mais aussi, que cette Cour «ne peut pas se prononcer sur la validité des actes d’état civil qui relève de la compétence des juridictions de droit commun».