Le président ivoirien, Alassane Ouattara a annoncé samedi, dans son traditionnel discours à la Nation, à la veille de la commémoration du 56ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, la création d’un poste de vice-président et d’un Sénat, dans le cadre de la nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum à la fin du mois d’octobre 2016.
La «création d’un poste de vice-président, élu au suffrage universel direct, en même temps que le président de la République (…) pour garantir la paix et la stabilité, est l’une des principales innovations du nouveau texte», a déclaré le président Ouattara. «En cas de vacance de pouvoir, le vice-président garantit la continuité de l’État d’une part et le respect du calendrier électoral d’autre part», a-t-il expliqué.
Outre la vice-présidence, le projet de la nouvelle Constitution prévoit de doter la Côte d’Ivoire d’un Sénat, composé d’anciens serviteurs de l’État, de personnalités de qualité qui cohabiteront avec l’Assemblée nationale.
«Il nous faut écrire de nouvelles pages de notre histoire (…) Ces propositions seront soumises à votre décision, à la fin du mois d’octobre de cette année. Le dernier mot vous reviendra», a déclaré Ouattara à l’adresse de ses compatriotes.
Mais cette nouvelle vision du chef de l’Etat ivoirien n’est pas partagée par toute la classe politique, notamment l’opposition. «La nomination d’un vice-président vise en réalité à lui (Ouattara) permettre de choisir son successeur ce qui traduirait une dévolution monarchique du pouvoir», estiment les détracteurs du président Ouattara.
Les leaders de l’opposition estiment que «la multiplication de nouvelles institutions, vice-présidence, Sénat, Chambre des rois, dans une période où le budget de l’État s’avère insuffisant pour faire face à l’amélioration du niveau de vie des populations est anachronique».