Le Gabon s’apprête à vivre en ce mois d’août, une période décisive de son histoire, avec l’élection présidentielle de tous les enjeux. Et déjà, la tension palpable dans le pays, laisse planer de sérieux doutes sur l’issue du scrutin du 27 août prochain. Afin de veiller au bon déroulement de cette élection, plusieurs observateurs étrangers dont 42 mandatés par l’Union Africaine (UA), sont attendus dans le pays.
L’Union Africaine a décidé d’envoyer 42 scrutateurs devant être répartis dans les neuf provinces du Gabon. «Douze y séjourneront du 8 août au 11 septembre pour l’évaluation de l’environnement pré- et postélectoral, trente autres arriveront le 21 août pour une dizaine de jours, jusqu’à la proclamation des résultats», a annoncé l’UA lundi, dans un communiqué.
Sont également attendus au Gabon, comme annoncé par l’Union Européenne fin juillet dernier, près de soixante autres observateurs dont six députés européens formant une délégation qui sera conduite par l’Allemand Jo Leinen.
Le président sortant Ali Bongo Ondimba est candidat à sa propre succession, une candidature fortement contestée par l’opposition gabonaise, au motif qu’Ali Bongo ne serait pas le fils de son défunt père, l’ex-président gabonais, Omar Bongo.
Les recours en annulation déposées par l’opposition, successivement auprès de la CENAP et de la Cour Constitutionnelle, ont tous été rejetés.
Ali Bongo Ondimba fera face dans sa course à la présidence de la république, à 13 autres candidats, dont des anciens proches de son pouvoir, notamment Jean Ping et Guy Nzouba Ndama.