L’équipe de campagne du candidat de l’opposition au Gabon, Jean Ping a indiqué ce mercredi dans un communiqué, que ce dernier a «invité M. Ali Bongo Ondimba à un débat télévisé devant la Nation, organisé sous l’égide du Conseil national de la communication», mais le président sortant a décliné cette invitation.
Pour ce débat électoral, qui pouvait être l’un des rares en Afrique, l’ex-président de la commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping souhaitait «la participation de journalistes choisis par les candidats, et représentant la diversité de la presse et des médias», contrairement aux émissions débats sur les télévisions publiques, où les journalistes «étaient acquis à la cause du pouvoir Bongo».
En effet, les chaînes publiques «Gabon Télévision» et «Gabon 24», étalent depuis des semaines, des détails d’une sulfureuse affaire de rétro-commissions, révélée par Mediapart, impliquant le fils aîné de Jean Ping, dans l’attribution de chantiers d’infrastructures à un groupe chinois.
Du côté du gouvernement, l’on rejette énergiquement l’invitation du principal adversaire d’Ali Bongo. « La demande d’un débat contradictoire n’est pas prévue par les lois de la République », a souligné Alain-Claude Bilie-By-Nze, ministre de la Communication et porte-parole du président-candidat.
« Nous dénonçons le mépris que M. Ping affiche à l’égard des institutions de la République, des journalistes et du peuple gabonais (…) M. Ping a craint de devoir répondre aux questions embarrassantes concernant les nouvelles révélations l’impliquant lui et les membres de sa famille », a ajouté M. Bilie-By-Nze dans un communiqué.
La campagne pour la présidentielle se poursuit au Gabon, et prendra fin ce 26 août à 00h. Le vote à un seul tour, est prévu pour le 27 du mois, pour désigner le prochain président du Gabon, parmi 14 candidats en lice, dont le président sortant, Ali Bongo Ondimba.