L’opposition au Zimbabwe n’était pas encore fixée ce jeudi, sur la tenue ou non de sa marche pacifique prévue pour vendredi à Harare, capitale du pays, pour réclamer du gouvernement, les réformes électorales avant les élections en 2018.
Son appel devant la justice du pays ce jeudi, pour faire invalider l’interdiction imposée à leur projet de manifestation par la police nationale, n’a toujours pas eu de réponse.
«Nous sommes allés au tribunal pour porter cette affaire devant la justice afin d’être sûrs que la police ne perturbera pas la manifestation pacifique et qu’elle apporte la sécurité nécessaire aux manifestants», a expliqué Douglas Mwonzora, membre du Mouvement pour le changement démocratique (MDC-T), le parti de l’opposant Morgan Tsvangirai, et de l’équipe juridique de la coalition Agenda national des réformes électorales (NERA).
Sous la bannière du NERA, les partis de l’opposition, notamment ceux dirigés par l’ancien vice-président, Joice Mujuru et l’ancien Premier ministre, Morgan Tsvangirai, exigent du gouvernement du président Robert Mugabe, la mise en place de réformes devant garantir des élections libres et justes.
Leur demande de manifestation pacifique a cependant été rejetée par la police, au motif qu’elle perturberait la circulation, et a demandé aux partis de déposer leur demande auprès de la Commission électorale du Zimbabwe (CEZ).
Environ 150.000 personnes devaient participer à cette marche, qui aboutira à un grand meeting, où les leaders des partis d’opposition prendront la parole.
Jusque tard dans la nuit de ce jeudi, aucune réponse n’a été donnée par les autorités judiciaires du pays, au recours des opposants. Une journée d’incertitude et de tension s’annonce dans ce pays, où en début de semaine déjà, la police a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eaux pour disperser des manifestants anti-gouvernementaux.