Quelques heures après l’ouverture d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) ce jeudi à Dar-Es-Salaam (Tanzanie), pour examiner le projet d’accord entre cette Communauté et l’Union Européenne (UE), le gouvernement burundais aurait annoncé qu’il ne signera pas ce projet d’accord de partenariat. L’information a été rapportée par la radio-télévision nationale du Burundi (RTNB), sans en préciser la source.
Déjà, les relations entre le Burundi et l’UE, n’étaient pas de meilleures. Depuis le 14 mars 2016, les instances dirigeantes de l’UE avaient annoncé la suspension des appuis financiers directs au gouvernement burundais, et conditionné la reprise de l’aide directe à la coopération avec le pays, à des « progrès substantiels » dans le processus du dialogue politique inter-burundais.
D’ailleurs, figure également à l’ordre du jour du sommet de Dar-Es-Salaam, l’examen du rapport sur l’état des lieux du dialogue politique inter-burundais sous l’égide du co-facilitateur régional de la CAE et ancien chef d’Etat tanzanien, Benjamin Mkapa.
Ce dialogue vise à mettre fin à une crise politico-sécuritaire survenu au Burundi depuis fin avril 2015 à la suite d’un déclenchement d’un mouvement de contestation, par des partis politiques d’opposition, dès l’annonce d’un autre mandat présidentiel de l’actuel chef d’Etat burundais, Pierre Nkurunziza.
A ce jour, la CAE regroupe six Etats, à savoir le Burundi, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda, l’Ouganda et le Soudan du Sud.