Edem Kodjo, le facilitateur désigné par l’Union africaine pour le dialogue national politique en RD Congo, a annoncé dans la soirée de mercredi, avoir trouvé un compromis avec les délégués de l’opposition et de la majorité participant au dialogue politique, sur la séquence d’organisation des élections dans le pays qui devraient avoir lieu « le même jour ».
Les travaux du dialogue, bloqués après que l’opposition ait suspendu sa participation à la suite de la mésentente sur la séquence de la tenue des élections, reprennent ce jeudi. Le facilitateur a annoncé « un accord pour la poursuite du dialogue national inclusif : élections présidentielle, législatives nationales et provinciales le même jour ». Le médiateur a travaillé en aparté avec les chefs du groupe de l’opposition et de la majorité présidentielle pour arriver à ce compromis. « Nous allons bloquer la construction de nouveaux hôpitaux et écoles pour financer ces élections… Nous allons les financer… C’est un défi que nous nous sommes lancé, et que le président de la République a fixé à son Gouvernement », a déclaré M. Kodjo.
Lui emboîtant le pas, Alexi Ntambwe Mwamba, ministre congolais de la Justice et co-modérateur de la majorité au dialogue a confirmé que l’exécutif allait « faire un nouveau collectif budgétaire pour financer les élections. Organiser cela est un défi pour le gouvernement. La République va financer tout, seule. Nous allons bloquer la construction des routes, le réaménagement du chemin de fer…, mais nous vous annonçons solennellement que ces élections, nous allons les financer », a-t-il déclaré.
Le dialogue « n’est pas encore terminé… nous devons maintenant savoir si, ensemble, nous pouvons offrir au peuple d’aller aux élections dans la paix », a pour sa part souligné Vital Kamerhe, co-modérateur de l’opposition.
Lundi, la frange de l’opposition présente au dialogue avait suspendu sa participation, alors que la majorité au pouvoir exigeait de tenir d’abord les élections locales. La crise politique actuelle en RDC est suscitée par l’impossibilité d’organiser la présidentielle avant le 19 décembre, comme l’exige la Constitution du pays.