Alors que la Cour constitutionnelle est attendue vendredi prochain pour se prononcer sur les recours introduits à son niveau par Jean Ping et Ali Bongo, dans le cadre du contentieux électoral au Gabon, les avocat des deux protagonistes ont annoncé qu’un accord a été trouvé sur le recomptage des voix, réclamé par l’opposition. Seul bémol: les modalités de ce recomptage ne font pas encore l’unanimité.
Les « parties sont tombées d’accord pour le recomptage des voix », a indiqué l’avocat de Jean Ping, Me Jean-Rémy Bantsantsa, ce que confirme aussi l’avocat d’Ali Bongo, Me Francis Nkea. Mais des points de désaccord demeurent, concernant notamment le nombre de bureaux de vote concernés par le recomptage.
« On est d’accord pour le recomptage, mais dans les 2579 bureaux de vote du pays», a indiqué l’avocat d’Ali Bongo. « Il faut éviter de faire de la discrimination entre le Haut-Ogooué et les huit autres provinces », alors que Jean Ping réclame le recomptage dans le Haut-Ogooué, le fief de Bongo où les résultats ont été déterminants dans sa réélection.
D’un autre côté, la base sur laquelle ce recomptage se fera, pose aussi problème. « Nous voulons la confrontation des procès-verbaux, alors qu’ils ne veulent travailler que sur les procès-verbaux de la Commission électorale », précise un porte-parole de l’équipe de campagne de Jean Ping, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi.
La « loi dit que le recomptage se fait sur la base des procès-verbaux de l’administration, c’est-à-dire la Commission électorale », répond l’avocat d’Ali Bongo. Au même moment, des rumeurs parlent d’un possible report du verdict de la Cour, alors que l’annonce de la décision par la présidente Marie-Madeleine Mborantsuo, était initialement attendue pour vendredi prochain.