Voilà qui ne devrait pas arranger les relations entre la France et la République Démocratique du Congo. Alors qu’il prenait la parole au sommet des nations Unies à New York, le président français a condamné les récentes violences en RDC, nées des mouvements de contestation de l’opposition. Une position de la France que Kinshasa n’a pas tolérée en parlant d’ « ingérence ».
C’est le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du Gouvernement Lambert Mende, qui lors d’une conférence de presse, est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il appelle une « ingérence de François Hollande et des Nations unies dans la vie politique congolaise ».
Le « président français François Hollande, s’est permis de tirer à boulets rouges sur le gouvernement congolais (…) à se demander si la République Démocratique du Congo était devenue un nouveau département d’outre-mer issu de nouvelles conquêtes de l’Hexagone », a déploré Lambert Mende, dénonçant des « injonctions comminatoires ».
Le ministre Mende a estimé que François Hollande avait fait preuve d’une « compassion » sélective vis-à-vis des victimes de violences ayant fait plusieurs dizaines de morts.
A New York en effet, le président François Hollande n’a pas fait cadeau au pouvoir du président Joseph Kabila. « Il s’est produit des violences en République démocratique du Congo qui sont inadmissibles, insupportables (…) Ce qui est incontestable, c’est qu’il y a des victimes et qu’elles ont été provoquées par des exactions venant de l’État congolais lui-même.
Ce qui a le plus irrité le gouvernement, c’est visiblement ce qu’il a considéré un parti-pris de la part du chef d’État français. Ce dernier a dénoncé le fait que « le principal parti d’opposition a vu son siège brûler (…) Dans aucun pays, on ne peut accepter de tels comportements, de tels agissements », avait-il déclaré à la tribune des Nations Unies.