Réélu à la tête du Gabon après une forte contestation post-électorale du candidat malheureux Jean Ping, le président Ali Bongo Ondimba prête serment ce mardi 27 septembre pour un second mandat de sept ans, quelques jours seulement après la validation de sa réélection par la Cour constitutionnelle.
D’après les informations émanant de la présidence gabonaise, l’investiture de ce mardi « aura lieu au palais présidentiel du bord de mer », mais aucune indication sur l’heure et la liste des invités n’a filtré.
D’après les observateurs, cette discrétion pourrait s’expliquer par la poursuite de la contestation dont fait l’objet le président Ali Bongo de la part de son rival malheureux. Sur le plan national, son rival et dauphin au scrutin du 27 août dernier, Jean Ping, continue de clamer sa victoire, dénonçant une complicité de la Cour constitutionnelle gabonaise.
Mais les réclamations de ce dernier semblent s’essouffler après le retour au calme et la reprise de l’activité normale à Libreville et dans les autres villes du pays.
Au niveau international, c’est avec une certaine distance, voire de la froideur que la victoire d’Ali Bongo a été accueillie par Paris et Washington. L’Union Africaine, l’Union Européenne, la France et les Etats Unis voilent à peine leur désaccord avec le verdict rendu par le Cour constitutionnelle.
Toutefois, sur le continent africain, de nombreux pays ont félicité Ali Bongo pour sa réélection. Le Maroc a ainsi pris acte de la décision de la Cour Constitutionnelle validant sa réélection. De leur côté, les présidents sénégalais Macky Sall et camerounais Paul Biya, ont également adressé des messages de félicitations au président gabonais.
C’est donc dans un pays relativement apaisé après de fortes turbulences poste-électorales que Ali Bongo prête serment ce mardi, même si c’est dans une grande sobriété.