Aux Seychelles, le chef de l’Etat James Michel, a démissionné de ses fonctions mardi, alors qu’il n’a été réélu qu’en décembre 2015, pour un troisième mandat à la tête du pays. Sa démission intervient après la victoire de l’opposition aux législatives de septembre et prendra effet à compter du 16 octobre prochain.
C’est dans une allocution à la télévision nationale que le président James Michel, 72 ans, a annoncé la surprenante nouvelle. Sa démission intervient après la défaite de son parti, le Lepep, aux législatives de septembre. L’opposition a obtenu la majorité au parlement, pour la première fois depuis le retour du multipartisme en 1993 dans le pays.
Après 12 ans au pouvoir, le président James Michel a estimé que « le moment était venu de passer la main à un nouveau dirigeant », et d’ajouter que son successeur mènera les Seychelles « vers la prochaine frontière de son développement ».
Le président démissionnaire, au pouvoir depuis 2004, sera remplacé par son vice-président Danny Faure, qui prêtera serment le 16 octobre 2016, jour de la démission effective de James Michel. Il terminera le mandat de cinq ans entamé par son prédécesseur.
Confronté à une fronde au sein de son parti, James Michel avait décidé d’avancer le scrutin présidentiel, initialement prévu au premier semestre 2016, pour se donner une nouvelle légitimité.
La présidentielle s’est tenue en décembre 2015, et le président James Michel avait été réélu pour un troisième mandat, mais cette victoire avait le goût de la défaite. Avec 50,15% des suffrages, le président a dépassé de 193 voix seulement le leader de l’opposition, Wavel Ramkalawan.