L’opposant et candidat malheureux au dernier scrutin présidentiel au Gabon, Jean Ping, a réitéré son refus de la réélection du président, Ali Bongo Ondimba en dépit du verdict de la Cour constitutionnelle.
Fidèle à sa position, le leader de l’opposition gabonaise contexte toujours la victoire de son ancien allié, Ali Bongo, et se déclare toujours « président légitimement élu » du Gabon, appelant la communauté internationale à agir contre le pouvoir actuel.
La communauté internationale « doit prendre des sanctions ciblées contre les responsables du coup d’état militaro-électoral », a déclaré le principal opposant gabonais. Il a notamment préconisé « le gel » de leurs avoirs à l’étranger et des interdictions de voyager.
Jean Ping rejette, en outre, la main tendue du président Ali Bongo, qui a prêté serment mardi dernier. Alors que le pouvoir le tient pour principal responsable des violences qui ont éclaté dans le pays après la proclamation des résultats des présidentielles, Jean Ping lance un appel « à Amnesty international et au procureur de la Cour pénale internationale (CPI), de venir au Gabon faire toute la lumière sur les assassinats, les disparitions et les violations des droits de l’homme ».
Peu avant cet appel, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, avait annoncé qu’elle allait procéder à un « examen préliminaire » sur la situation au Gabon, « afin de déterminer si les critères imposés pour l’ouverture d’une enquête sont réunis ».
Dans un entretien avec la presse, Jean Ping a évoqué l’éventualité pour lui, de former un gouvernement parallèle à celui du pouvoir Bongo. « On ne se précipite pas à former un gouvernement alternatif, mais nous y pensons ».
L’opposant a enfin appelé à observer le 6 octobre prochain, « une journée nationale de recueillement pour les morts » tombés durant les violences qui avaient suivi l’annonce des résultats provisoires en faveur du président sortant le 31 août, et dont le bilan demeure encore flou.