Annoncé en début de semaine dernière par le nouveau premier ministre Franck Emmanuel Issoze-Ngondet, le nouveau gouvernement gabonais a été rendu public dimanche. Il est formé d’une équipe de 40 ministres, comme dans le gouvernement sortant, dont 12 femmes. Il s’agit d’un « gouvernement d’ouverture », comme l’a voulu le présent Ali Bongo, destiné à laisser les portes ouvertes à l’opposition.
Une semaine après son investiture, Ali Bongo Ondimba, réélu à la tête du Gabon pour un second mandat, dispose désormais de son équipe gouvernementale, un exécutif d’ouverture, mais pas d’union nationale. Le premier signe d’ouverture de ce nouveau gouvernement, est la nomination au poste de vice-premier ministre, du jeune opposant Bruno Ben Moubamba, arrivé en troisième position lors du scrutin présidentiel du 27 août dernier.
A ce poste, il sera également en charge de l’Habitat et du Logement. A noter aussi l’arrivée d’Estelle Ondo, vice-présidente d’un des principaux partis d’opposition, l’Union nationale, au Ministère de l’Economie forestière, de la pêche et de l’Environnement.
Les postes clefs du gouvernement restent toutefois aux mains des proches d’Ali Bongo, alors que d’autres hommes-clés du président ont été reconduits, à l’instar du porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication Alain-Claude Bilie-By-Nze, et de l’ancien ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet Boubeya, nommé aux Affaires étrangères. Quant au secrétaire général de la présidence, Etienne Massard Kabinda Makaga, il conserve son poste et récupère en même le portefeuille de la Défense nationale.
Aucun poids lourd ayant soutenu Jean Ping, le candidat malheureux de la présidentielle et irréductible opposant d’Ali Bongo, n’a intégré la nouvelle équipe, qui a pour mission de contribuer à la réalisation des projets contenus dans le plan stratégique « Gabon émergent » d’ici 2025.