Malgré les divergences sur le calendrier proposé par la commission électorale, qui prévoit d’organiser l’élection présidentielle en novembre 2018, la majorité et l’opposition en République Démocratique du Congo (RDC), ont poursuivi en comité restreint, ce lundi, le dialogue politique national.
Les discussions étaient essentiellement axées sur la date du scrutin présidentiel, qui doit être rapprochée selon l’opposition, contrairement à l’avis de la majorité, qui s’accroche à la date avancée par la CENI.
Le week-end écoulé, le président de la CENI, Corneille Nangaa soutenait que l’élection présidentielle, réclamée par l’opposition avant la fin de cette année 2016, ne pourrait être organisée qu’en novembre 2018. L’institution justifiait ce report par la révision des listes électorale, sur laquelle moult travaux resteraient encore à faire.
Une proposition naturellement rejetée par l’opposition qui affirme qu’il est hors de question de laisser le président Joseph Kabila à la tête de la RDC, au-delà du 19 décembre 2016, date à laquelle son mandat prend fin, selon la constitution du pays.
« On a déjà enrôlé dans ce pays 25 millions des Congolais en 2005 en partant de rien du tout. On a enrôlé 32 millions en 2011 en tenant compte bien sûr du travail antérieur. Dans les deux cas, l’opération n’a pas pris plus de six mois. Donc, l’enrôlement s’est déroulé concomitamment avec d’autres opérations en rapport avec l’organisation des élections», a rétorqué Dieudonné Bolengetenge, membre du G7, une plateforme membre du Rassemblement de l’opposition.
«Les forces politiques qui relèvent du Rassemblement, a-t-il ajouté, ne vont pas se plier devant cette complaisance de la CENI vis-à-vis des thèses du pouvoir».