Hakainde Hichilema, opposant et candidat malheureux à la présidentielle du 11 août dernier en Zambie, a été arrêté hier mercredi dans le centre du pays, et devait comparaitre ce jeudi devant la justice pour «incitation à l’insurrection et rassemblement interdit ».
Il a été interpellé avec Geoffrey Mwamba, le vice-président de son Parti, Unis pour le développement national (UPND).
«Les deux hommes sont soupçonnés d’incitation à l’insurrection et d’avoir organisé un rassemblement interdit le 26 septembre à Mpongwe (centre)», a déclaré Charity Katanga, une responsable de la police locale.
Une soixantaine de militants de l’opposition, qui protestaient contre l’arrestation de ces deux leaders de l’opposition, ont été également interpellés, selon la police.
Le chef de l’opposition, Hichilema, a confirmé sur sa page Facebook, son arrestation et celle de Mwamba qui était, a-t-il dit, prévisible. « Nous avons été arrêtés et sommes actuellement en détention… Après les élections volées, nous savions que nous en arriverions à ce point où on tenterait de nous faire taire… Mais cela n’entamera pas notre détermination pour une Zambie libre», a-t-il martelé.
Depuis la présidentielle du 11 août dernier, où le président Edgar Lungu a devancé d’à peine 100.000 voix Hakainde Hichilema, qui se présentait pour la cinquième fois consécutive à la magistrature suprême, l’opposant continue de contester cette victoire, estimant que le scrutin avait été truqué, mais tous ses recours ont été rejetés.