L’assemblée Nationale (parlement) de Côte d’Ivoire a adopté ce mardi, à la majorité écrasante, l’avant-projet de nouvelle Constitution qui lui a été soumis par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. La nouvelle Constitution sera donc soumise à un référendum à la fin de ce mois d’octobre, en vue de son entrée en vigueur.
Dans une Assemblée nationale presque monocolore, avec 90% des 250 députés appartenant à la mouvance présidentielle, l’avant-projet de Constitution est facilement passé, avec 239 voix pour, sur un total de 249 votants, 8 contre, 2 abstentions et un absent.
Peu après le vote, le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion, s’est réjoui de ce vote, estimant qu’avec cette nouvelle Constitution, «c’est la stabilité de la Côte d’Ivoire que le président Ouattara recherche». Et de rappeler que «seul le peuple souverain en dernier ressort, décidera du sort de cette Constitution » lors du référendum qui devrait avoir lieu le 30 octobre, date encore non-officielle.
Le nouveau projet de constitution prévoit notamment d’en finir avec le concept de l’«ivoirité», en clarifiant les conditions d’éligibilité à la présidence de la République. Ce, afin de « tourner définitivement la page des crises successives » qui ont secoué la Côte d’Ivoire, selon le président Ouattara
En outre, le texte prévoit la création d’un poste de vice-président « élu en même temps » que le président et d’un Sénat, dont un tiers des membres sont nommés par le président. Il prévoit aussi l’institutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels ou une extension des compétences du Conseil économique et social avec l’ajout de compétences en matières culturelle et environnementale.
Le projet de nouvelle constitution est contesté par vingt-trois partis d’opposition, dont le Front Populaire Ivoirien (FPI) fondé par l’ancien président, Laurent Gbagbo.