L’élection présidentielle en République Démocratique du Congo se tiendra le 29 avril 2018, comme convenu dans un accord conclu ce lundi, par les acteurs de la majorité et d’une partie de l’opposition qui prennent part au dialogue national dans le pays.
D’après l’esprit de cet accord validé hier lors d’une séance plénière à Kinshasa, l’actuel président congolais, Joseph Kabila, dont le mandat prend normalement fin le 19 décembre 2016, sera maintenu dans ses fonctions à la tête du pays, jusqu’au scrutin d’avril 2018, pourtant la constitution ne l’autorise pas à briguer un nouveau mandat.
L’accord de ce lundi vivement dénoncé par l’opposition, prévoit également la mise sur pied d’un nouveau gouvernement dirigé par une personnalité de l’opposition. Et pour ce poste de premier ministre, Vital Kamerhe fait figure de favori. Directeur de campagne de Jospeh Kabila lors de la présidentielle de 2006, il a été écarté de la majorité en 2008, alors qu’il était président de l’Assemblée nationale.
Mais du côté de la grande opposition regroupée au sein de la coalition « Le Rassemblement » et conduite par Etienne Tsissékédi, et qui a boycotté ce forum, cet accord auquel a abouti le dialogue national conduit par le facilitateur de l’Union Africaine, Edem Kodjo, n’en ai pas un, et il est « hors de question » de laisse le président Kabila à la tête du pays au lendemain du 19 décembre 2016.
Et cette opposition radicale multiplie les avertissements à l’endroit du clan Kabila. Après les manifestations qui ont dégénéré en violences le 19 septembre dernier, « Le Rassemblement » appelle à une journée ville morte ce mercredi 19 octobre, en guise de « carton jaune » au président Joseph Kabila.
Lundi, les ministres des Affaires étrangères des 28 pays de l’Union européenne, l’un des principaux bailleurs de fonds étrangers de la RDC, ont menacé de prendre des sanctions contre le régime de Kinshasa dans le cas où la présidentielle ne serait pas organisée «dans le délai le plus court possible au cours de l’année 2017».