Le Burundi n’est quasiment plus membre de la Cour Pénale Internationale (CPI), son président Pierre Nkurunziza a promulgué ce mardi, la loi votée par le parlement de son pays, en faveur du retrait du Burundi de cette Cour de justice.
Il reste maintenant au Burundi de notifier sa décision à l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour lancer formellement le processus de retrait de la CPI.
«La présente loi entre en vigueur le jour de sa promulgation», stipule le texte de loi adopté le 10 octobre dernier par le parlement et promulgué par le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza. Mais ce retrait ne devrait prendre effet, qu’un an après la date à laquelle la notification aura été reçue par l’ONU.
Le Burundi reproche à la CPI d’avoir ouvert une enquête préliminaire sur les violences consécutives à la décision de Pierre Nkurunziza, de briguer un nouveau mandat présidentiel en 2015.
Ces violences ont coûté la vie à quelque 500 personnes et ont poussé des milliers de Burundais à quitter leur pays. Plusieurs pays africains dénoncent d’ailleurs les interventions de la CPI dans leurs affaires internes, et l’accusent de s’acharner uniquement sur les hommes politiques africains.
Du côté de la CPI, on estime que cet acte «audacieux» du Burundi, qui est en passe de devenir le premier pays à se retirer de cette juridiction internationale, constitue un «recul dans la lutte contre l’impunité».