Le retrait de la Cour pénale internationale (CPI) décidé par le Burundi et l’Afrique d’ivoire, n’a pas laissé indifférente l’institution judiciaire de la Haye, qui souhaite encore faire changer d’avis à ces pays, ainsi qu’à ceux tenté de leur emboiter le pas.
Dans cette optique, le président de l’Assemblée des Etats parties au traité fondateur de la CPI, Sikidi Kaba, a souligné lundi, la nécessité de «trouver un consensus» avec les Etats africains très critiques à l’endroit de son institution.
Devant la presse à Dakar, Sidiki Kaba a estimé que le délai d’un an, à observer avant le retrait officiel du Burundi et de l’Afrique du Sud de la CPI, devrait être une occasion de faire le point sur les reproches faites à cette Cour.
«C’est dans un délai d’un an que le retrait devient effectif… Il faut saisir cette opportunité pour engager un dialogue avec les Etats qui voudraient quitter la CPI. Pour cela, il faut écouter leurs appréhensions, leurs récriminations, leurs critiques», a laissé entendre Kaba, également ministre sénégalais de la Justice.
Et le responsable sénégalais d’exhorter ces pays à «donner une chance au dialogue, à la négociation», affirmant qu’«il y a aujourd’hui plus que jamais, un gigantesque besoin de justice universelle » et que la prochaine assemblée générale des Etats parties, prévue du 16 au 25 novembre à La Haye, pourrait permettre de trouver «un consensus dynamique».
Pour Kaba, l’efficacité de la CPI est fortement liée aux systèmes juridiques nationaux. « Si chaque Etat jugeait les crimes énoncés relevant de sa compétence, la Cour pénale internationale serait moins sollicitée et aurait moins de travail. Ainsi, l’Afrique jugerait les Africains sur le continent», a-t-il insisté.